Interview exclusive de la designer Josie Walter
La céramiste anglaise Josie Walter nous parle poterie, design et nous donne quelques combines du métier. Rencontre…
Qu’est-ce qui a déclenché votre passion pour la poterie?
Au début des années 1970, j’avais un job d’enseignante dans une école du secondaire, je devais enseigner l’histoire de la poterie. Comme je n’avais jamais pris de cours d’art à l’école, j’ai paniqué et me suis inscrite dans un cours du soir de poterie. Je suis tombée amoureuse de la poterie dès l’instant où j’ai touché l’argile.
Est-ce que votre processus créatif part d’une certaine image dans votre tête ou est-ce que vous cherchez l’inspiration à mesure que vous avancez ?
Les idées peuvent venir de différentes sources; un dessin ou une peinture que j’ai vu à une exposition ou une pièce historique de musée par exemple. Je regarde beaucoup les maisons et les intérieurs, les magazines d’art de vivre et de gastronomie pour découvrir de nouvelles couleurs et les tendances des objets.
Cela peut aussi être un processus collaboratif avec des clients qui demandent un pot sur mesure pour une utilisation particulière.
Sinon cela peut être un hasard complet, comme une gamme de plats de cuisson que j’ai réalisé récemment qui est inspirée d’un pot de yaourt que j’ai vu au supermarché.
Parlez-nous des techniques utilisées pour créer votre faïence. Quelles sont les compétences que cela requiert ?
La plupart de mon travail est réalisé au tour, ce que j’ai commencé à faire dès le Chesterfield College of Art and Technology dans les années 1970. J’aime son rythme décontracté et le silence de la girelle.
Les pots sont décorés soit avec un mince feuillet blanc, qui laisse la couleur de la faïence passer à travers, soit avec un feuillet blanc plus épais qui effleure le pot en passant sur le tour.
Durant ces dernières années, j’ai expérimenté différents mélanges de résistance de papier, en coupant d’abord le papier puis en le déchirant ensuite pour lui donner un effet plus doux, puis en utilisant le remplissage de couleur. Désormais j’utilise du papier pour masquer un endroit que je veux décorer, ce qui donne une meilleure flexibilité pour la variation et l’expérimentation. En utilisant les traces de pinceau, mises en valeur par le sgraffite (mortier ou plâtre gratté sur un fond de couleur), nous arrivons à quelque chose qui est plus en mouvement, avec une perspective plus moderne.
Quel conseil donneriez-vous à un céramiste amateur?
Je lui conseillerai de rejoindre un groupe de poterie pour apprendre avec d’autres personnes, car c’est toujours plus agréable d’apprendre ensemble et de pouvoir profiter de l’enthousiasme de l’autre. S’il est attiré par une technique particulière, je lui dirai de s’inscrire à un cours particulier avec un potier professionnel. Il y a beaucoup de cours proposés dans le magazine Ceramic Review pour apprendre la technique du tournage et celle du coulage en barbotine. Il faut également ne pas hésiter à visiter les salons de poterie pour voir ce qui existe, ce qui se fait dans ce secteur. Les potiers sont des personnes très généreuses qui veulent partager leur savoir-faire et leur expertise.
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