La sélection de Ricardo Cavolo
Après un échange des plus captivants avec Justyna Green sur l'expression personnelle dans l'un des derniers podcasts On Design, l'artiste visuel espagnol Ricardo Cavolo s'est prêté à notre célèbre Tastemaker pour nous aider à choisir l'éclairage idéal pour illuminer les nuits d'automne et d'hiver.
Artiste espagnol basé à Barcelone, Ricardo Cavolo se distingue par son style éclectique inspiré de l'art populaire, l'univers du tatouage traditionnel et moderne, l'imagerie religieuse européenne et les arts tribaux. Avec des créations centrées sur les histoires, les personnages et leurs expériences à travers le temps, son portfolio comprend la réalisation de peintures murales publiques, d'expositions, de publications et de collaborations mode à travers le monde, de Paris à Mexico.
Conquis par notre gamme de luminaires contemporains, Ricardo porte d'abord son choix sur la lampe portable Tsuki : « C'est avec ce genre de lampe que je me plais à éclairer mon intérieur. J'en aurais aimé 20 de tailles et de couleurs différentes ; je suis un grand adepte des lampes posées à même le sol, et l'éclairage délicat qu'elles émettent est idéal ». Quant à la nouvelle suspension Luce Orizzontale des frères Bouroullec pour Flos, Ricardo précise adorer de manière générale « le design industriel. Ce modèle ressemble à la lampe la plus industrielle qui soit. Une création très puissante ».
Du côté des icônes Vitra, la Lampe de Bureau de Jean Prouvé « ressemble à une petite scène de théâtre sous laquelle on a envie d'y glisser quelques jouets », la suspension Akari YP1 d'Isamu Noguchi « mêle délicatesse et élégance. Elle semble comme vivante et posséder une âme ». Non sans oublier les futurs classiques, Cavolo fait l'éloge de l'enceinte exclusive Teno par Lumio : « Tout ce qui relève du fantastique me plaît, alors je cherche sans arrêt dans la vie réelle des détails pour en trouver. Et cette lampe ressemble précisément au parfait trésor magique avec un petit quelque chose d'irrésistible à l'intérieur ».
Grand fan d'une autre de nos exclusivités, la lampe de table Tip of the Tongue par Michael Anastassiades, Ricardo déclare « trouvé cette lampe très amusante et originale, avec sa balle qui semble presque tomber ». La lampe de table Vuelta de ferm LIVING, quant à elle, lui rappelle « un arc lumineux, une sorte d'arc-en-ciel d'énergie pure ». Également plébiscitée par l'artiste, la lampe de table Anglepoise Type 75, revisitée par Sir Paul Smith : « c'est LA lampe de bureau par excellence. Sa palette de couleurs est sublime, bref, une perfection, selon moi ». Enfin, ce sont les « formes de champignons » de la lampe portable Obello de Bill Curry et de la lampe de table Snoopy des frères Castiglionis qui parachèvent sa sélection, donnant l'impression d'une forêt magique : « si je pouvais, j'en aurais des dizaines de modèles différents chez moi. Si vous les observez bien, elles ressemblent à des champignons qui courent à vive allure ».
Découvrez ci-dessous l'interview de Ricardo Cavolo.
1. Bienvenue chez The Conran Shop, Ricardo ! Pouvez-vous nous parler de vous et de votre pratique artistique ?
Je suis un artiste qui développe de nombreux moyens de création différents. Je fais de l'illustration pour mes propres livres, marques et publicités ; je peins des œuvres murales, je crée des NFT, et je peins également pour mes propres expositions.
2. Quelles sont les inspirations derrière vos illustrations colorées ?
J'ai sans cesse besoin de créer quelque chose de narratif ; il y a toujours une histoire derrière les couleurs et les lignes choisies. J'aime parler de la partie marginale de la société, et j'utilise pour cela des couleurs puissantes et des compositions chargées de symboles. L'usage de symboles se révèle être un jeu à mes yeux, j'aime développer la narration avec une longue liste de symboles qui ajoutent de riches informations à l'histoire principale.
3. C'est avec le Cirque du Soleil que vous avez signé votre premier projet significatif ; comment cette expérience vous a-t-elle influencé ?
Comme un véritable saut dans le vide. J'ai quitté l'agence pour laquelle je travaillais à l'époque en tant que graphiste et illustrateur, et j'ai décidé de me lancer en tant qu'artiste. Plus que le temps et l'argent, ce premier projet m'a donné la confiance nécessaire pour comprendre que j'étais capable de tracer ma propre voie en tant qu'artiste.
4. Vous vous êtes récemment entretenu avec Justyna Green dans le podcast On Design. Quelle importance revêt l'échange d'idées et d'inspiration dans le monde de la création ?
C'est indispensable. Lorsque vous échangez avec des individus qui appartiennent également à l'univers créatif, c'est comme si vous ouvriez de nouvelles fenêtres sur le monde, avec de nouveaux points de vue et de nouvelles conceptions que vous aviez déjà en tête. C'est une façon d'acquérir davantage de sagesse et de connaissance.
5. Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu durant votre carrière ?
Tout simplement d'être patient. Je vois ma carrière comme un long, long chemin, jonché de collines et de vallées à traverser et à gravir, et le secret pour perdurer, c'est d'être patient.
6. Enfin, qu'est-ce qui vous enthousiasme le plus dans vos projets ?
Je travaille déjà sur ma nouvelle exposition londonienne intitulée Stolen Space, dont la première aura lieu en mai 2023. Ce nouvel événement est très important pour moi car il mêle mes deux principales obsessions : l'adolescence et le fantastique. J'ai hâte !