LDF 22 : Khyati Trehan transforme le portemanteau Pirouette
Toujours en collaboration avec It's Nice That, notre deuxième rencontre s'articule autour de la graphiste Khyati Trehan et de notre portemanteau Pirouette, revisité pour l'occasion.
Originaire de New Delhi, Khyati Trehan est graphiste indépendante et artiste visuelle 3D. Son travail est texturé, ludique et sensible. Au cours de sa carrière, Khyati a travaillé dans plusieurs disciplines, s'inspirant toujours du contexte de l'œuvre et explorant souvent les limites de tout ce qui est visuel. Parmi ses clients, Trehan compte des organismes prestigieux comme les Oscars, le New York Times, le New Yorker, Deepmind, Warner Music, Apple, Adobe, Absolut, Instagram ou encore Snapchat. « Une grande partie du travail 3D consiste à emprunter et à apprendre du monde réel », explique la designer, « le monde réel est imparfait. Les textures m'aident à apporter cette imperfection dans mes rendus ».
Avec brio, Khyati a relevé le défi de réimaginer notre portemanteau Pirouette. Muni d'un support en fonte d'aluminium, chaque modèle est fabriqué au Portugal, disponible en deux finitions et témoigne de la philosophie de Sir Terence Conran, selon laquelle un design doit être à la fois « simple et utile ».
Découvrez ci-dessous l'interview exclusif de Khyati Trehan.
1. Bienvenue chez The Conran Shop, Khyati ! Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis à la fois graphiste et artiste visuelle 3D, je vis à New Delhi, en Inde, et je travaille partout dans le monde. Ma pratique artistique se caractérise par un travail textural et émotionnel, fortement inspiré du briefing donné et d'une étude approfondie du monde pour lequel je conçois.
2. De quelle façon est née votre collaboration avec It's Nice That ?
Tout a commencé par un article sur l'ensemble élogieux de mon travail, dans lequel j'expliquais combien il était important pour moi d'intégrer de nouvelles choses dans ma pratique du design. Je considère depuis longtemps que ce média accueille une multitude de projets fantastiques, ainsi voir mon travail y figurer m'a semblé irréel.
3. Dites-nous en plus sur votre réinterprétation du portemanteau Pirouette pour Meet Me in the Metaverse ; qu'avez-vous préféré dans ce projet ?
J'ai entrepris de réinventer le portemanteau Pirouette dans un environnement digital, comme un exercice ludique de moulage futur, en y glissant des provocations sur la façon dont la forme et l'utilisation de la pièce pourraient évoluer avec le temps. Contrairement à la plupart des projets qui commencent par un problème à résoudre, celui-ci se prêtait davantage à l'exploration.
La narration derrière cette animation m'est venue à l'esprit dès que j'ai appris le nom du portemanteau. J'ai adoré pouvoir jouer avec un objet du monde réel. Si je voyais cette pièce en vrai, j'aurai l'impression de rencontrer un personnage issu de mon film préféré.
4. Que signifie le Métavers pour vous ?
À l'heure actuelle, le métavers est une image floue de l'évolution de notre relation à la technologie et de la façon dont nous l'utilisons et la vivons. La définition de ce terme change en fonction de la personne à laquelle on s'adresse, car le concept est trop récent pour être clairement défini. C'est donc une façon pour moi d'apporter un peu de tangibilité à ce concept flou, d'imaginer un avenir où nous attachons la même valeur (monétaire et émotionnelle) aux objets et expériences virtuels qu'aux objets et expériences physiques.