LDF 22 : Laurent Allard transforme le fauteuil Iris
L'artiste parisien Laurent Allard joue avec le feu et transforme le fauteuil Iris imaginé par Huw Evans, lauréat du prix New Designers 2019.
Directeur artistique 3D, Laurent Allard s'inspire de nombreuses références historiques, artistiques et cinématographiques pour modéliser son univers. Le résultat ? Un univers 3D aussi kitsch, trivial et coloré qu'extravagant. Ses créations oniriques, où les objets représentés sont souvent liés à l'enfance, sont remplies de plaisanteries visuelles cachées, la signature de l'artiste. Passionné de peinture classique, des symboles et des métaphores, Laurent met l'accent sur les objets du quotidien devenant des sujets artistiques, et travaille pour Nike, le New York Times, Paper Magazine, Convoy, Lacoste ou encore Jean Paul Gaultier.
C'est au tour du fauteuil Iris d'être métamorphosé par Laurent Allard sous forme d'allumettes enflammées. Célèbre gagnant du concours New Designers 2019, Huw Evans, désormais membre de l'équipe de The Conran Shop, dévoile enfin sa création primée, Iris, un fauteuil invitant décliné en deux finitions de bois soulignant son incroyable savoir-faire.
Découvrez ci-dessous l'interview exclusif de Laurent Allard.
1. Bienvenue chez The Conran Shop, Laurent ! Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m'appelle Laurent Allard et je suis artiste 3D. Je vis et travaille à Paris. Je me suis formé à la 3D après avoir réalisé que c'était le médium que je préférais, j'ai fini par en faire mon métier. Depuis, j'essaie de développer et d'élargir mon style et mes techniques. En bref, je mélange des objets de différentes natures qui peuvent avoir une signification comique ou nostalgique, pour créer des compositions un peu grotesques. Les objets sont pour moi autant des vecteurs d'idées que des images.
2. De quelle façon est née votre collaboration avec It's Nice That ?
J'ai été contacté il y a un peu plus d'un an par Ruby Boddington pour réaliser une interview pour le site Its Nice That. C'était une grande opportunité pour moi de parler de mon travail, et d'être associé à un média de référence comme celui-ci.
3. Dites-nous en plus sur votre réinterprétation du fauteuil Iris de Huw Evan pour Meet Me in the Metaverse ; qu'avez-vous préféré dans ce projet ?
Réimaginer le fauteuil Iris s'est révélé très amusant. Essayer de trouver le concept adéquat pour obtenir la forme et le matériau de l'objet, tout en gardant une continuité avec ma philosophie a été un véritable défi. D'un point de vue technique, j'ai beaucoup apprécié donner vie à cette idée et raconter une histoire.
4. Que signifie le Métavers pour vous ?
Pour être honnête, c'est un concept assez vague pour l'instant. Est-ce qu'il s'agit d'un projet aussi révolutionnaire qu'Internet, ou simplement une nouvelle application presque purement commerciale ? Difficile de se prononcer pour l'instant. En tout cas, le terme semble être apparu suite à une vidéo sur Facebook, de Mark Zuckerberg lui-même. Il est donc difficile de ne pas l'associer à Facebook et à son empire, ou à une tentative de monopoliser toutes les possibilités que les nouvelles technologies peuvent offrir.
5. Alors que nous célébrons la 20ème édition du London Design Festival, quelle est l'importance de tels événements pour les artistes et les designers ?
Ces événements sont essentiels pour tout artiste et designer, car ils célèbrent et mettent en valeur leur influence sur la vie quotidienne des gens.
6. Enfin, que vous réserve l'avenir ?
Il y a quatre ans, je ne faisais même pas de 3D, alors on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve ! Mais j'aimerais développer encore plus les aspects plus artistiques de ma production, faire des expositions, mélanger les procédés, ne pas m'enfermer dans une seule discipline. J'ai de plus en plus envie de travailler les volumes et d'animer les objets de mes compositions. Les sortir du virtuel et les ramener dans le monde réel.